Lancé en 1995, à l’initiative de la FAUR, et mis en œuvre par l’association COEUR (Comité Opérationnel des Elus et Usagers de la Rance), structure porteuse originale réunissant élus, usagers et EDF, le contrat de baie nous promettait :
” La Rance belle et propre
dans laquelle se reproduisent une faune et une flore attractives et diversifiées,
permettant de se baigner à partir de plages sablonneuses,
de naviguer, …
de pêcher, …
et dont les attraits,
tant par la beauté des sites que par les conditions de vie,
suscitent un développement économique et social durable. “extrait du n° spécial Ouest France du 26 juin 1998
Après une première phase d’études et d’expérimentations de 2 ans, les partenaires du contrat de baie se sont mis d’accord sur un programme de travaux pour 5 ans, de 1998 à 2003, prolongé ensuite jusque 2005, s’articulant autour de 2 volets principaux :
– Volet Assainissement Domestique
– Volet Gestion et Valorisation des Sédiments excédentaires : 1 000 000 m3 en Rance fluviale et 1 000 000 m3 en Rance maritime
Qu’en était-il en 2005, à l’échéance du contrat de baie ?
– Concernant l’assainissement des eaux rejetées dans la Rance, globalement, les travaux prévus ont été réalisés. L’épuration des eaux rejetées a été nettement améliorée.
– Concernant l’extraction des sédiments excédentaires, les objectifs n’ont pas été atteints, ni en Rance fluviale, ni en Rance maritime.
En Rance fluviale, n’ont été extrait, au cours de 2 chantiers, qu’environ 200 000 m³ dans la plaine de Taden.
En Rance maritime, trois opérations ont été réalisées.
- chantier expérimental du Lyvet en 1996 avec creusement d’un premier trou de 10000 m3 à la pelle mécanique et transport par camions
- piège du Lyvet en 2000/2001 : le trou est agrandi à 93 000 m3 par hydro succion.
Au bout de 3 ans, le piège était rempli. Pendant son remplissage il a joué un rôle positif en évitant l’engraissement d’autres vasières de l’estuaire. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, puisqu’il est plein depuis 2005. - opération à Mordreuc en 2003/2004 : le volume initial d’extraction était de 180000 m3. Mais, la DIREN* a refusé le stockage de la vase dans le périmètre de protection de la Rance (pour décanter le sel avant utilisation en amendement agricole). Aucun terrain n’ayant été trouvé hors de la zone protégée, à la suite de négociations difficiles avec la Diren (*), l’opération a finalement extrait 30 000 m3 de sédiments et déplacé 60 000 m3 de sable.
En tout, 193 000 m3 ont été traités, pour un coût de 5.1 M€ sur un budget ERDF de 7.5 M€
le Lyvet
(*) DIREN : direction régionale de l’environnement, remplacée par la DREAL, Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement