Une situation tout à fait particulière
La construction de l’usine marémotrice a créé dans l’estuaire
une situation tout à fait particulière du point de vue environnemental.

Après avoir subi un véritable « cataclysme environnemental »(1) pendant la période de construction :
coupure totale du lien à la mer et assèchement pendant plusieurs années
l’estuaire est devenu « le bassin maritime » de l’usine marémotrice.
Il n’est plus soumis au régime naturel des marées.
Il est devenu totalement dépendant du fonctionnement de l’usine marémotrice, alors que la convention concédant son exploitation à l’EdF n’impose aucun critère à caractère environnemental.
(1) terme employé par Patrick Le Mao, Ifremer de St Malo)
Des pseudo-marées recréées artificiellement
Dans l’estuaire coupé de la mer par le barrage EdF, les marées naturelles ont disparu.
Les mouvements d’eau sont déterminés par le mode de fonctionnement et l’activité de l’usine marémotrice.
Ces pseudo-marées appelées communément « marées artificielles » ou “marées EDF”, sont tout à fait spécifiques :
Par rapport aux marées naturelles :
– Elles sont décalées de plusieurs heures et ont une durée d’étale à marée haute et à marée basse pouvant atteindre plusieurs heures.
– Leur amplitude est fortement réduite. Les niveaux haut et bas ne suivent plus les coefficients du régime naturel. Ils sont définis par EDF en fonction des besoins de production.
– Les niveaux maximum et minimum sont bloqués à 12 m pour le haut, et à 4,5 m pour le bas.
A titre d’exemple, vous trouverez ci-après quelques graphiques comparant les marées en amont et aval du barrage.
– marées du 17/10/2010

– marées du 17/01/2013

– marées du 25/03/2013

– marées du 04/04/2013

Ces courbes illustrent bien l’irrégularité des marées recréées par EDF par rapport aux marées naturelles.
Vous pouvez visualiser les prévisions sur 7 jours des niveaux des marées en Rance sur le site :
http://bretagne-info-nautisme.fr/Previsions-de-niveau-en-Rance-a-7.html?lang=fr&retour=back